Lorsque l’on parle des avantages du leasing d’art, l’attention se porte souvent sur le loyer déductible du résultat imposable. C’est en effet un levier fiscal majeur. Mais un autre bénéfice, tout aussi important pour la trésorerie de l’entreprise, est la possibilité de récupérer la TVA sur ces mêmes loyers. Comprendre l’interaction entre le loyer déductible pour une œuvre d’art et la TVA récupérable permet de saisir toute l’étendue de l’optimisation financière offerte par le leasing.
Le loyer déductible : réduire sa base imposable
Le principe du loyer déductible est le pilier de la défiscalisation via le leasing d’art. Comme nous l’expliquons dans notre guide sur l’avantage fiscal du leasing, chaque loyer versé pour la location d’une œuvre d’un artiste vivant est considéré comme une charge d’exploitation pour l’entreprise.
Concrètement, si votre entreprise réalise un bénéfice de 100 000 € et que vous payez 8 000 € de loyers de leasing sur l’année, votre bénéfice imposable est ramené à 92 000 €. L’impôt sera calculé sur cette base réduite, générant une économie directe. C’est une stratégie simple et efficace pour alléger la pression fiscale.
La TVA récupérable : un avantage de trésorerie immédiat
C’est l’aspect souvent sous-estimé du dispositif. Les loyers de leasing d’œuvres d’art sont soumis à la TVA au taux normal de 20%. Pour les entreprises assujetties à la TVA, cette taxe n’est pas un coût final. Elles peuvent la récupérer intégralement.
Comment ça marche ?
Le mécanisme est le même que pour n’importe quel autre achat de bien ou service nécessaire à l’activité de l’entreprise. La TVA que vous payez sur vos loyers (TVA déductible) vient en déduction de la TVA que vous collectez sur vos propres ventes (TVA collectée). La différence est ensuite reversée à l’État ou vous donne droit à un crédit de TVA.
Exemple :
- Votre loyer mensuel est de 500 € HT.
- La facture de la société de leasing s’élèvera à 600 € TTC (500 € + 100 € de TVA à 20%).
- Votre entreprise paie 600 €, mais elle pourra déduire les 100 € de TVA de sa déclaration de TVA.
- Le coût réel mensuel pour l’entreprise est donc bien de 500 € HT.
Cet avantage de trésorerie est immédiat et s’applique dès le premier loyer. Il allège d’autant plus l’effort financier mensuel de l’entreprise.
La combinaison gagnante : déduction d’impôt et récupération de TVA
C’est l’action combinée de ces deux mécanismes qui rend le leasing d’art si attractif.
Reprenons une simulation de leasing complète :
- Œuvre : 15 000 € HT
- Durée : 36 mois
- Loyer mensuel : 450 € HT (soit 540 € TTC)
- Entreprise : Taux d’IS à 25%, assujettie à la TVA
Analyse sur une année :
- Total des loyers payés : 450 € * 12 = 5 400 € HT (soit 6 480 € TTC)
- TVA récupérée : 90 €/mois * 12 = 1 080 €. C’est un flux de trésorerie positif pour l’entreprise.
- Charge déductible du résultat : 5 400 €.
- Économie d’impôt sur les sociétés : 5 400 € * 25% = 1 350 €.
Bilan annuel : L’entreprise a payé 6 480 € TTC, mais elle a récupéré 1 080 € de TVA et économisé 1 350 € d’IS. Le coût net annuel de la location est donc de : 6 480 – 1 080 – 1 350 = 4 050 €.
Le duo loyer déductible et TVA récupérable permet de financer une grande partie de l’investissement artistique grâce aux optimisations fiscales et de trésorerie. C’est une démonstration claire de la manière dont on peut défiscaliser efficacement avec le leasing d’art.
Avant de vous engager, il est crucial de valider ces aspects avec votre expert-comptable pour les intégrer parfaitement à votre stratégie financière globale.
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